{"id":3456,"date":"2024-07-10T14:21:25","date_gmt":"2024-07-10T12:21:25","guid":{"rendered":"https:\/\/arctrain.de\/?p=3456"},"modified":"2024-07-10T16:04:52","modified_gmt":"2024-07-10T14:04:52","slug":"ten-years-of-arctrain-an-end-and-a-new-beginning","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/arctrain.de\/fr\/ten-years-of-arctrain-an-end-and-a-new-beginning\/","title":{"rendered":"Dix ans d’ArcTrain – une fin et un nouveau d\u00e9part"},"content":{"rendered":"\n
Nous voici enfin arriv\u00e9s au moment charni\u00e8re entre la fin d’ArcTrain et le commencement d\u2019une nouvelle aventure. Alors que nous faisons nos valises m\u00e9taphoriques (r\u00e9daction de nos th\u00e8ses, nettoyage de nos bureaux, passage \u00e0 l’\u00e9tape suivante), on se rem\u00e9more nos exp\u00e9riences au sein d\u2019ArcTrain. Au cours des dix derni\u00e8res ann\u00e9es, le groupe international de formation gradu\u00e9e a accueilli plus de 150 \u00e9tudiants et post-doctorants et plus d\u2019une cinquantaine de chercheurs qui \u00e9tudient ou travaillent \u00e0 l’Universit\u00e9 de Br\u00eame et \u00e0 l’Institut Alfred Wegener en Allemagne, ainsi que dans l’une des dix universit\u00e9s du consortium canadien faisant partie d\u2019ArcTrain. Durant cette d\u00e9cennie, une nouvelle communaut\u00e9 interdisciplinaire des sciences de l\u2019Arctique a vu le jour. Elle comprend aujourd\u2019hui 75 d\u00e9tenteurs de doctorats, fruit de ces longues ann\u00e9es de collaboration entre les chercheurs canadiens et allemands. Cette collaboration a men\u00e9 \u00e0 de nombreux articles publi\u00e9s, \u00e0 la participation \u00e0 plusieurs conf\u00e9rences d\u2019envergure internationale, mais surtout, \u00e0 la cr\u00e9ation de nouvelles amiti\u00e9s et connexions, et \u00e0 de nouvelles exp\u00e9riences. Comment peut-on d\u00e9crire l’impact qu\u2019ArcTrain a eu sur la formation de ces chercheurs en d\u00e9but de carri\u00e8re en sciences arctiques ? Comme tout bon chercheur qui se respecte, commen\u00e7ons par le d\u00e9but.<\/p>\n\n\n\n
Comme toute grande entreprise de recherche, ArcTrain est n\u00e9e d’une longue s\u00e9rie de liens individuels. Nos intervenants, Anne de Vernal et Michal Kucera, partagent la m\u00eame formation disciplinaire en micropal\u00e9ontologie marine. Ils se sont rencontr\u00e9s pour la premi\u00e8re fois dans le cadre du projet MARGO, plus d’une d\u00e9cennie avant le lancement d’ArcTrain. Le projet MARGO avait pour objectif de rassembler une large communaut\u00e9 scientifique afin de produire une nouvelle reconstruction des temp\u00e9ratures oc\u00e9aniques lors de la derni\u00e8re glaciation. L’Arctique s’est av\u00e9r\u00e9 \u00eatre une r\u00e9gion particuli\u00e8rement difficile. \u00c0 la suite d’une controverse sur l’interpr\u00e9tation des archives fossiles, les futurs intervenants d’ArcTrain ont d\u00e9cid\u00e9 de tester les hypoth\u00e8ses concurrentes sur l’habitat des esp\u00e8ces vivantes de plancton dans l’environnement moderne le plus analogue, \u00e0 savoir la baie de Baffin. C’est ainsi qu’au cours de l’\u00e9t\u00e9 2008, une exp\u00e9dition allemande avec le Maria S. Merian<\/em> et une exp\u00e9dition canadienne avec l’Amundsen<\/em> ont travers\u00e9 les eaux de ce remarquable oc\u00e9an miniature et ont jet\u00e9 les bases d’un programme de recherche qui a suivi. La chance a voulu qu’\u00e0 l’\u00e9t\u00e9 2011, la DFG allemande et le CRSNG canadien acceptent de collaborer \u00e0 la formation de nouveaux chercheurs. Il s’agissait d’une occasion unique et, en s’appuyant sur de nombreux liens bilat\u00e9raux entre chercheurs de diff\u00e9rentes disciplines, un consortium a commenc\u00e9 \u00e0 se d\u00e9velopper de part et d’autre de l’Atlantique. En novembre 2011, l’\u00e9quipe centrale a \u00e9t\u00e9 constitu\u00e9e, les deux acteurs principaux ont \u00e9t\u00e9 officialis\u00e9s et un projet de recherche a \u00e9t\u00e9 soumis. Le premier obstacle a \u00e9t\u00e9 franchi au printemps 2012 et la proposition compl\u00e8te a \u00e9t\u00e9 soumise le 30 juillet 2012. Deux mois plus tard, apr\u00e8s un marathon de consultations, de r\u00e9p\u00e9titions et de pr\u00e9parations, une \u00e9valuation conjointe DFG-NSERC a eu lieu \u00e0 Br\u00eame. Le reste appartient \u00e0 l’histoire. \u00c0 partir d’octobre 2013, 10 ann\u00e9es remarquables d’exp\u00e9rience arctique, de coll\u00e9gialit\u00e9, de recherche passionnante au-del\u00e0 des fronti\u00e8res disciplinaires et de rencontres avec tant de jeunes chercheurs enthousiastes, ambitieux et talentueux du monde entier ont suivi.<\/p>\n\n\n Au cours des dix derni\u00e8res ann\u00e9es, le dossier le plus important de mon programme de messagerie \u00e9tait \u2018IRTG Canada\u2019. Il a \u00e9t\u00e9 cr\u00e9\u00e9 avant que le nom ArcTrain ne soit con\u00e7u et contient plus de 2000 messages, le plus ancien datant du 11 ao\u00fbt 2011. Il \u00e9mane de Michael Schulz. Il est le p\u00e8re secret du projet et de son nom ! Lors d’une discussion plut\u00f4t hilarante au d\u00e9but de la r\u00e9daction de la proposition, c’est \u00e9galement lui qui a propos\u00e9 \u2018ArcTrain\u2019 comme nom court pour le projet.<\/p>\nMichal Kucera<\/cite><\/blockquote>\n\n\n\n \u00c0 partir de l\u00e0, nous aurions beaucoup d’histoires \u00e0 raconter – dont peu font parties de ce blog. Au lieu de cela, nous aimerions rappeler les aspects que nous avons tous v\u00e9cus et qui nous unissent dans l’exp\u00e9rience ArcTrain.<\/p>\n\n\n\n C’est sans aucun doute lors des r\u00e9unions annuelles que la collaboration et les discussions scientifiques du groupe ArcTrain ont \u00e9t\u00e9 les plus intenses. Ces r\u00e9unions rassemblent ArcTrain Canada et Allemagne en personne pour discuter des projets des \u00e9tudiants et favoriser des mentorats durables au sein de la communaut\u00e9. Au nom de l’interdisciplinarit\u00e9, les lieux des r\u00e9unions changeaient chaque ann\u00e9e, avec notamment Banff, Br\u00eame, Rimouski, et Montr\u00e9al (plus d’impressions peuvent \u00eatre trouv\u00e9es dans les articles sur les r\u00e9unions de 2020<\/a>, 2021<\/a> et 2022<\/a>). Chaque \u00e9tudiant disposait d’un comit\u00e9 interne compos\u00e9 de chercheurs principaux canadiens et allemands qui jouait le r\u00f4le de comit\u00e9 consultatif pour les projets des \u00e9tudiants. Des conf\u00e9renciers invit\u00e9s dans le domaine de la recherche arctique ont \u00e9galement \u00e9t\u00e9 invit\u00e9s \u00e0 s’exprimer lors des conf\u00e9rencs annuelles ArcTrain afin de permettre \u00e0 tous les domaines de recherche d’\u00eatre repr\u00e9sent\u00e9s lors des r\u00e9unions. Bien entendu, il ne s’agirait pas de conf\u00e9rences sur les sciences arctiques sans un bon \u00e9v\u00e8nement pour briser laglace afin que tout le monde se d\u00e9tende et soit pr\u00eat \u00e0 parler de science!<\/p>\n\n\n Dans le cadre des r\u00e9unions ArcTrain, des cours d’\u00e9t\u00e9 ont \u00e9t\u00e9 organis\u00e9s en 2015<\/a> et 2019 pour permettre aux \u00e9tudiants d’acqu\u00e9rir une exp\u00e9rience sur le terrain. Elles ont \u00e9t\u00e9 formidables! Pour un r\u00e9sum\u00e9 des activit\u00e9s, et des articles de blog amoureusement d\u00e9taill\u00e9s sur les activit\u00e9s de chaque jour, vous pouvez regarder cette vid\u00e9o cool<\/a> (bravo \u00e0 Charles Brunette pour la production!). Valentin, l’un des dipl\u00f4m\u00e9s d’ArcTrain, se souvient :<\/p>\n\n\n\n \u00c9tant donn\u00e9 que je ne fais normalement pas de travail sur le terrain, l’excursion de 2019 a \u00e9t\u00e9 l’une des rares occasions d’entrer en contact avec le domaine sur lequel j’ai pass\u00e9 tant de temps \u00e0 r\u00e9fl\u00e9chir. La physique, les statistiques et les images satellites fantaisistes peuvent aider \u00e0 l’\u00e9valuation scientifique, mais le fait d’\u00eatre sur le terrain, de faire l’exp\u00e9rience de d\u2019\u00eatre en r\u00e9gion \u00e9loign\u00e9e, m’a donn\u00e9 un sentiment d’humilit\u00e9 qu’aucune exp\u00e9rience scientifique ne peut transmettre. Je suis profond\u00e9ment reconnaissant \u00e0 ArcTrain pour cette exp\u00e9rience.<\/p>\n<\/blockquote>\n\n\n\n En plus des cours d’\u00e9t\u00e9, ArcTrain a \u00e9galement organis\u00e9 des campagnes sur le terrain pour les \u00e9tudiants, les universit\u00e9s flottantes. Il s’agissait de croisi\u00e8res planifi\u00e9es \u00e0 bord du Polarstern<\/em> pour que les \u00e9tudiants acqui\u00e8rent de l’exp\u00e9rience sur le navire et apprennent \u00e0 \u00e9chantillonner diff\u00e9rents param\u00e8tres oc\u00e9anographiques tout au long de la croisi\u00e8re. Trois universit\u00e9s flottantes ont \u00e9t\u00e9 organis\u00e9es dans le cadre du programme ArcTrain : la premi\u00e8re, en 2015<\/a>, consistait en une croisi\u00e8re de trois semaines dans l’Arctique, au cours de laquelle les \u00e9tudiants ont pu participer \u00e0 l’\u00e9chantillonnage dans l’oc\u00e9an Arctique. Tout ce que vous voulez savoir sur la deuxi\u00e8me \u00e9dition, une croisi\u00e8re de six semaines dans le centre de l’Arctique, est d\u00e9crit ici<\/a>. La troisi\u00e8me croisi\u00e8re s’est d\u00e9roul\u00e9e des \u00eeles Canaries \u00e0 Br\u00eame, o\u00f9 les \u00e9tudiants ont eu l’occasion de travailler avec des mesures passives \u00e0 bord du navire. Il s’agissait notamment de mesures CTD et de cartographie du sous-sol.<\/p>\n\n\n\n Faire des recherches sur l’Arctique – son climat extraordinaire et la menace que le changement climatique fait peser sur cette r\u00e9gion fragile – ne soul\u00e8ve pas seulement de nombreuses questions de recherche, mais aussi la n\u00e9cessit\u00e9 d’une excellente vulgarisation. Fascin\u00e9s par l’Arctique, les \u00e9tudiants d’ArcTrain ont essay\u00e9 de transmettre cette fascination au public autant que possible. Diff\u00e9rents types d’activit\u00e9s scolaires ont \u00e9t\u00e9 organis\u00e9s en Allemagne (m\u00eame pendant la pand\u00e9mie<\/a>) et au Canada (l’une d’entre elles ayant \u00e9t\u00e9 quelque peu caus\u00e9e par la pand\u00e9mie<\/a>), ainsi que des conf\u00e9rences publiques, non seulement sur des sc\u00e8nes scientifiques, mais aussi dans des lieux particuliers, comme un pub<\/a>. Un livret a \u00e9t\u00e9 imprim\u00e9, expliquant comment les recherches sur le pass\u00e9 et l’avenir du climat Arctique sont men\u00e9es, et des vid\u00e9os YouTube<\/a> ont \u00e9t\u00e9 cr\u00e9\u00e9es sur les exp\u00e9riences \u00e9tonnantes des visites de terrain et les exp\u00e9riences amusantes sur la glace. Et ce blog multilingue a \u00e9t\u00e9 cr\u00e9\u00e9 par la premi\u00e8re cohorte de doctorants au d\u00e9but d’ArcTrain, puis transmis \u00e0 plusieurs reprises, jusqu’\u00e0 la fin officielle d’ArcTrain. Aliment\u00e9 par des articles sur ArcTrain, l’Arctique et la science, il a m\u00eame \u00e9t\u00e9 r\u00e9compens\u00e9 par un prix dans la cat\u00e9gorie “blog scientifique de l’ann\u00e9e”<\/a>. Au tout d\u00e9but de mon s\u00e9jour en tant que doctorante ArcTrain, nous avons organis\u00e9 un atelier sur la narration scientifique. Je pense que c’\u00e9tait un excellent point de d\u00e9part pour toutes les activit\u00e9s d\u00e9j\u00e0 pr\u00e9sentes dans ArcTrain et auxquelles j’ai pu facilement participer en tant qu’\u00e9tudiante de la troisi\u00e8me cohorte en Allemagne. Il est tr\u00e8s important non seulement de faire de la recherche scientifique, mais aussi de parler de nos connaissances. Et j’ai toujours appr\u00e9ci\u00e9 qu’ArcTrain soit si actif dans cette perspective.<\/p>\n<\/blockquote>\n\n\n\n En tant que groupe international de formation \u00e0 la recherche, ArcTrain n’\u00e9tait pas seulement ax\u00e9 sur la collaboration scientifique germano-canadienne, mais aussi sur le rapprochement de personnes issues de disciplines scientifiques et de cultures diff\u00e9rentes. Chaque \u00e9tudiant a eu l’occasion de rendre visite \u00e0 des collaborateurs internationaux et de d\u00e9couvrir leurs recherches, leur culture et leur mode de vie. En repensant \u00e0 ma visite \u00e0 Edmonton (Alberta, Canada) en 2015, je me rends compte que ce fut une p\u00e9riode tr\u00e8s influente pour moi. Non seulement nous avons appris de nombreuses nouvelles m\u00e9thodes et acquis des connaissances scientifiques, mais nous avons \u00e9galement \u00e9t\u00e9 accueillis et int\u00e9gr\u00e9s \u00e0 un niveau personnel. J’aime toujours me souvenir de ces bons moments et, \u00e0 ce jour, je b\u00e9n\u00e9ficie des liens personnels \u00e9tablis \u00e0 cette occasion.<\/p>\n<\/blockquote>\n\n\n\n Bien que le succ\u00e8s d’ArcTrain r\u00e9side dans les personnes, et non dans les statistiques, il nous serait difficile de ne pas souligner l’incroyable travail r\u00e9alis\u00e9 par les \u00e9tudiants au cours des dix derni\u00e8res ann\u00e9es. Non seulement les cohortes sont parvenues \u00e0 r\u00e9aliser des travaux scientifiques impressionnants, mais elles ont \u00e9galement r\u00e9ussi \u00e0 faire fonctionner les comptes de m\u00e9dias sociaux et \u00e0 cr\u00e9er un sentiment de communaut\u00e9 entre les \u00e9tudiants d’une ann\u00e9e \u00e0 l’autre. Si l’on consid\u00e8re le nombre d’\u00e9tudiants qui sont pass\u00e9s par le programme, c’est un exploit impressionnant!<\/p>\n\n\n\n<\/a>
\n
Les moments forts d’ArcTrain<\/strong><\/h2>\n\n\n\n
R\u00e9unions ArcTrain<\/strong><\/h3>\n\n\n\n
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\u00c9coles d’\u00e9t\u00e9<\/strong><\/h3>\n\n\n\n
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Universit\u00e9s flottantes<\/strong><\/h3>\n\n\n\n
Communication scientifique<\/strong><\/h3>\n\n\n\n
Franziska, une dipl\u00f4m\u00e9e allemande d’ArcTrain, se sovient:<\/p>\n\n\n\n\n
S\u00e9jours de recherche<\/strong><\/h3>\n\n\n\n
Georg Sebastian, un \u00e9tudiant de la premi\u00e8re cohorte ArcTrain, d\u00e9clare:<\/p>\n\n\n\n\n
ArcTrain en chiffres<\/strong><\/h2>\n\n\n\n